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highlands2019

12 mai 2019

En roues libres dans les Highlands (par Bastien)

 

 

 

 

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En roues libres dans les Highlands (par Bastien)
9 jours. 610 km. D’innombrables côtes. Encore plus de moutons. En cette fin du mois d’avril 2019 c’est au coeur des Highlands écossais que l’amour du cyclotourisme transporte Philou, Bastien et Charly, trois compères en quête de découvertes, de défis et d’aventures. 
Inverness, charmante et intime capitale du nord du pays, leur ouvre ses portes pour établir leur camp de base. Le bruit des chopes de bières qui s’entrechoquent le premier soir dans le pub Johnny Foxes sonne le départ d’une formidable épopée. Gonflés à bloc autant que les pneus de leurs montures, les joyeux acolytes ne savent pas encore ce que les hautes terres à l’emblème du chardon leur réserve.

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Une palette de paysages. Jamais nous n’aurions pensé pédaler à travers un territoire si diversifié. D’imposantes montagnes aux allures de Monument Valley aux États-Unis, de vastes étendues vertes peuplées de moutons rappelant l’Irlande, des grandes plages de sable entourées de falaises dignes des belles baies bleutées bretonnes, des décors lunaires aperçus en Islande. À la totale merci des éléments, nous profitons des rayons du soleil au milieu des allées de genêts fleuris brillant de leur jaune vif. Dès que les nuages prennent le dessus sur le ciel bleu, l’atmosphère se transforme. Bienvenue dans les terres du milieu du Seigneur des anneaux. Le vent se lève et la température chute en un instant créant une ambiance hostile. Temps très changeant, nous développons une certaine habileté dans l’habillage/déshabillage! Dame nature nous aura toutefois bien épargné, avec seulement une soirée de pluie!
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Des villages reculés. Les 8 highlanders au kilomètre carré que nous croisons se concentrent dans de petites bourgades souvent de 500 âmes ou moins. Applecross, Torridon ou encore Durness sont campés au pied d’une montagne ou en bord de mer pour se donner un air de bout du monde. Calme plat dans les rues, le frottement de nos freins met l’ambiance. Les soirs où Airbnb prend le relais sur le camping sauvage, nos hôtes prennent soin de nous. Emma et son petit-déjeuner avec vue panoramique sur Locharron, Christine et sa chambre coquette couverte de tapis poilus à Shieldaig. Dans les terres, l’ambiance est un peu plus glauque à mesure que nous croisons quelques lieux-dits tels que Crask, sans vie et composé d’une ou deux maisons peu invitantes entourées de brume épaisse. Évitons la crevaison ici…

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Shieldaig

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Ulapool

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Des «single tracks»C’est le nom donné à ces étroites routes à deux directions mais où seulement un véhicule peut passer. Un bonheur pour les cyclistes. D’abord parce qu’elles traversent de sublimes endroits difficilement accessibles mais surtout parce que les automobilistes roulent doucement, s’arrêtant la plupart du temps dans les «passing places» implantés tous les 50 mètres pour nous laisser le champ libre. Cela change des routes nationales et ses défilés de voitures de luxe sportives qui fendent l’air à une vitesse folle! Quoi qu’il en soit, peu importe la route, il faut rouler à gauche. De quoi rendre nos cerveaux un peu confus les premiers kilomètres, surtout si une manoeuvre de virage est requise!

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Des lochs. Petits et grands. Larges et étroits. Célèbres et inconnus. Les milliers de lacs façonnent la topographie écossaise. Le loch Ness, bien sûr, où la légende du monstre Nessie créée un engouement touristique. Mais la plupart sont à l’écart des foules, esseulés, d’un bleu marine opaque, et se répandent sur les terres marécageuses couvertes de tourbières. Lors de nos bivouacs, nous installons nos tentes au bord de ces majestueuses étendues d’eau, dans lesquels nous puisons quelques gouttes pour faire chauffer nos pâtes. Depuis les berges la vue y est imprenable et le temps s’arrête lorsque les rayons du coucher de soleil commencent à danser à la surface du loch.  
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 Péninsule d'Appelcross

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Des montéesSans cesse. Des descentes aussi. Mais ce sont les ascensions qui font mal. Aux jambes et au moral. Le relief écossais accidenté, avec des pentes avoisinant régulièrement les 10% à 15%, nous pompe notre air. À l’aube du troisième jour, la montée de Bealach Na Ba et ses lacets dignes des routes ardues transalpines nous mettent à l’épreuve. Les imposants remparts rocailleux qui se dressent de part et d’autre du col le plus haut d’Écosse semblent vouloir ébranler notre confiance. Mental, détermination et moulinage sur petit plateau sont ici les clés du succès pour s’imposer contre ces terres hostiles. Et pas moyen de lâcher du lest en cours de route, nos sacoches nous tireront toujours vers l’arrière. «Such a bloody way» nous avait prévenu un livreur local quelques heures plus tôt, il n’aurait pas pu mieux décrire ce trajet. Serions-nous fous? Comme le laisse présager quelques touristes que nous croisons en camping car. Peut-être un peu…mais au point culminant personne n’apprécie autant que nous cet unique panorama où se fige l’ile de Skye illuminée par le soleil à son zénith. 
Comme dit le dicton, une bataille de gagnée mais pas la guerre. Les jours suivants les montées ne disparaissent pas, et des douleurs aux genoux et des inflammations aux tendons d’Achille surviennent au sein de la troupe. Doutes dans les esprits, moral en baisse, mais pas d’abandon quitte à modifier le mouvement du coup de pédale. William Wallace n’a jamais renoncé, nous non plus! 

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 Bealach Na Ba

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Des pubsPas beaucoup. Un ou deux par village abritant quelques centaines d’âmes. Mais véritable lieu de rassemblement. Comment occuper les soirées dans ces territoires reculés sinon ? Une poignée de bons vivants locaux suffisent à enflammer la place. Les tireuses à bières dominent le comptoir, avec la déshydratante Tenant’s en chef de file accompagnée de son bras droit irlandais la Guiness. Mais tout cela n’arrive pas à la cheville de la boisson reine au pays et fierté nationale, le scotch ou «single malt» pour les puristes. Après une éprouvante journée, nous dégustons avec plaisir quelques onces de ce vieux nectar tourbé fortement alcoolisé. Pour éponger le tout, l’endroit propose ses fameux «fish and chips» (poisson pané), ou «haggis» à base de panse de mouton farcie. En dehors de ces mets réconfortants, du «porridge» matinal et des «scones» destinés à vous plâtrer l’estomac, la variété culinaire écossaise reste somme toute assez limitée. C’est d’ailleurs un régime à base de sandwichs et de cakes qui compose principalement notre alimentation quotidienne.

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Une faune sauvageDe nombreux spectateurs mammifères nous observent avancer sur les routes de plus ou moins loin. Les troupeaux de moutons dominent clairement la gente animale. Ces boules de laine en phase de reproduction intense au printemps ne sont cependant pas les plus téméraires, détalant plus vite que des lapins à notre passage. À contrario, les volumineuses vaches shetland, avec leur mèche tendance leur recouvrant les yeux, ne bronchent pas d’un poil. Gambadant sur les crêtes avec une gracieuseté qui leur appartient, des groupes de cerfs de Virginie gardent un oeil sur nous. Serait-ce ces êtres boisés qui viennent renifler nos restes de nourriture au milieu du bivouac en pleine nuit ? Invités surprises, des phoques bronzent leur teint sur des rochers en bord de mer. Les grands absents à notre plus grand bonheur sont les moustiques locaux, communément appelés «midges» par les anglo-saxons. Selon les dires, ces millions de démons voraces, véritables terreurs des terres en saison estivale, vous obligent à sortir en combinaison intégrale protégé par une moustiquaire faciale…

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Des châteauxMythiques. Mystiques. Les châteaux rajoutent de la magie aux paysages des highlands. Impossible à démentir en entendant les sons de cornemuse au abords du majestueux Eilean Donan castle. Il paraitrait que les fantômes d’anciennes familles y rôdent toujours. Légende ou vérité, seriez-vous prêt ça rencontrer les ancêtres du clan Mackenzie dans les ruines du Ardvreck castle ?
Ardvreck Castle

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 Loch Ness

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Eilean Donan Castle

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Des anecdotesDes belles, des drôles, de celles qui rendent ce voyage encore plus agréable. La pause photographique avec nos vélos devant les Porshes et Lotus par des écossais admiratifs qui pourraient se retrouver dans le prochain magazine de Passion Turbo, les expressions inventées utilisées à outrance comme «terre de midges» ou «midgeland», les festivals de pets sur selle ou sous tente, les fous rires contagieux de Charly en pleine ascension, les tentatives de selfies comiques dans les cabines téléphoniques rouges, le petit potelé de Scourie, le prix fictif du «midge d’or» décerné à chaque 10 minutes pour la meilleure photo, la grande perche anglaise réveillant tout le dortoir du Kick ass hostel avec ses «Good night Nancy», tant de moments cocasses qui ont marqué ce voyage.

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Une aventure unique. Le retour à la vie citadine dans la ville médiévale d’Édimbourg est quelque peu étrange. Décalés, en manque de repères après une période de bivouacs sauvages, tout semble aller trop vite comparativement aux highlands. Quelques jours de réadaptation seront nécessaires en quittant ces terres gaéliques. Un très bon signe que l’aventure fut intense et pleine. À une prochaine William Wallace !
 

 Loch Cluanie

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Durness

 

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 Etape1 (80kms): Inverness (A) - Loch Cluanie (B)

Etape 2 (70kms) : Loch Cluanie (B) - Lochcarron (C)

Etape 3 (68kms) : Lochcarron (C) - Schieldaig (D)

Etape 4 (68kms) : Schieldaig (D) - Poolewe (E)

Etape 5 (81kms) : Poolewe (E) - Ullapool (F)

Etape 6 (66kms) : Ullapool (F) - Ardveck Castle (G)

Etape 7 (69kms) : Ardveck Castle (G) - Durness (H)

Etape 8 (75kms) : Durness (H) - Altnaharra (I)

Etape 9 (35kms) : Altnaharra (I) - Lairg (J) Retour en train à Inverness

 

 

 

Edimbourg

 

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